Crédit photo : UFC
Hier soir, l’Irlandais Conor McGregor affrontait le Russe Khabib Nurmagomedov dans un combat qui s’annonçait électrique. McGregor spécialiste en « trash-talking » n’avait pas hésité à attaquer Khabib sur sa religion et sa famille, quelques heures avant leur affrontement dans la cage de Las Vegas.
Dana White, président de l’UFC au centre de l’événement, s’est délecté des retours médiatiques du comportement des deux combattants. Une promotion éclair qui a valorisé le combat à plus de 50 millions de dollars, une aubaine pour la fédération de MMA.
Tandis que Khabib s’est offert une victoire glorieuse contre l’Irlandais grâce à un étranglement arrière, le combat a alors dégénéré quelques instants après sa fin. Le Russe a été brutaliser dans le public les membres de l’équipe de McGregor, entraînant alors une énorme bagarre générale. Une première dans l’histoire de l’UFC.
Pire, des membres de l’équipe de Khabib ont profité de la confusion pour attaquer à terre l’adversaire du soir. Arrêtés par la police directement dans l’Octogone, les 3 hommes ont été relâchés après que l’Irlandais ait refusé de porter plainte.
Une fin de spectacle digne d’un pugilat, que le président regretta lors de la conférence de presse d’après match, où aucun combattant n’était présent.
Dénonçant « l’image détestable » que cela renvoyait, le surpuissant Dana White a cependant eu du mal à retenir sa joie : son événement est devenu le centre de planète sportive et ce à moindres frais, une aubaine pour lui.
Une stratégie qui rappelle étrangement les errements scénaristiques du catch de l’Attitude Era ou de la boxe des années 80. Du trash, du sang, de la polémique et de l’argent… Il est étonnant de remarquer comment Dana White markette aujourd’hui son organisation. Un simple regard sur la vidéo promotionnelle du match, affiche de façon décomplexée l’aspect scénarisé de l’affrontement entre les 2 hommes.
Rappelez-vous, il y a quelques mois, quand Conor McGregor s’était adjugé une bagarre digne d’un « WWE Parking Lot Brawl » dans les coulisses de l’UFC 223. Un geste qui avait amené White à déclarer : « C’est la chose la plus dégoûtante de l’histoire de l’UFC ». De ce fait, celle ci aurait dû être au minima passée sous silence, dans l’intérêt de l’image que veux « préserver » le président… que nenni, cette « indignité » a clairement été utilisée à des fins promotionnelles pour le combat d’hier soir. Montée à la manière d’un angle catchesque, la vidéo de l’agression a été produite et diffusée par l’organisation (multi-cam, sous titrage, musique de suspens…)
Ces angles quasi scénaristiques de l’UFC tendent à se rapprocher sans complexe d’une offre de sport spectacle plus ou moins assumée. L’UFC, un futur concurrent pour la WWE ? La question peut être posée.
Recommandé pour vous