Crédit photo : WWE
Pesonne n’a pu passer à côté du drama Saoudien ! Depuis presque une semaine maintenant l’affaire embarrasse la compagnie de Stamford, tant de nombreuses questions restent sans réponse.
Si les plus pragmatiques s’attachent à la version officielle de la panne d’avion, retardant de 24 heures plus de 170 employés de la WWE - finalement la plus plausible - beaucoup ont aussi émis des doutes sur la légitimité de l’excuse, et ce malgré une communication officielle de la compagnie aérienne.
En effet, de nombreux observateurs ont relayé une problématique bien différente. Celle-ci serait liée à un souci financier entre l’Arabie Saoudite et la WWE. Le Royaume serait endetté auprès de la compagnie américaine, n’ayant pas versé l’argent pour les précédents shows. En colère, Vince McMahon aurait demandé son dû, menaçant alors de couper le signal de Crown Jewel dans le pays. Un courroux et une prise en otage qui n’auraient pas plu au Prince, qui aurait ordonné de piéger les équipes le temps qu’une solution soit trouvée.
La polémique enfle. Des Superstars s’expriment, le doute plane. Mais aucune réponse fiable n’est apportée. Voilà que la WWE a décidé de frapper un grand coup il y a quelques minutes : l’annonce d’un nouvel accord entre la fédération et l’Arabie Saoudite. De quoi faire taire les rumeurs ? Pas sûr. Explications :
En mars 2018, les deux parties annoncent un partenariat de 10 ans, le tout pour un montant astronomique de 1 milliard de dollars sur la totalité de la période. Le but, faire venir la WWE afin d’attirer l’attention sur le Royaume qui veut s’ouvrir au tourisme dans les prochaines années. Une aubaine financière qui fit fi de toute considération morale, notamment après l’assassinat d’un journaliste par le régime.
Posons les bases : une entreprise américaine de divertissement passe un accord avec un pays pour organiser des spectacles. Même si on n’a pas les termes exacts du contrat, il est de nature que celui-ci se base sur plusieurs éléments factuels pour calculer le montant : le coût de production des spectacles + la marge. Ici, un engagement financier de 100 millions de dollars par an.
Les deux parties avaient bien fait attention de ne pas spécifier le nombre de shows produits, car on parle ici d’un contrat de valeur de production. En gros, la WWE doit produire pour 1 milliard de dollars de shows et cela en 10 ans. Cette petite stratégie permet de moduler le nombre de shows par an par rapport au coût de chacun d’entre eux. Ceci était le contrat initial, celui que l’on connaissait. Notons que celui-ci devait aussi revêtir des clauses spécifiques, permettant aux deux parties de renégocier. On peut imaginer par exemple qu’une clause concernait notamment les retombées économiques des spectacles.
Aujourd’hui, la compagnie de Stamford et l’Arabie Saoudite ont annoncé un prolongement de 6 mois du contrat initial et ont spécifié que la WWE se produirait maintenant 2 fois par an. Une façon de montrer un rapprochement entre les deux parties et d’essayer de faire taire les rumeurs de mésentente.
Il se pourrait cependant que cela ne soit qu’une simple entreprise de communication comme il est de nature quand un accord comme précisé précédemment est signé et qu’il se passe mal. En effet, ici, ce qui est vendu comme un « plus » ou un « mieux » pour les deux parties est en faite une simple réorganisation.
La WWE se retrouve sous pression après que l’Arabie Saoudite ait durci le ton et considéré qu’il n’y avait pas le compte. Ne voulant faire perdre la face à personne, la compagnie de Stamdord s’est engagée à un nombre de shows précis quitte a en rajouter 1. Permettant alors de faire descendre substantiellement la note annuelle et de produire assez de shows en 10 ans pour atteindre 1 milliard de dollars.
Cette stratégie est réguliérement utilisée dans le monde des médias et nottament en France. Les exemples sont légions.
Vous l'aurez compris, même si nous ne pourrons jamais avoir de certitude, cette théorie à le mérite de montrer que dans les affaires, les mariages sont souvent plus de raison que de sentiments.
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