Le créateur de contenu Sturry partage sa passion du catch avec les fans depuis de nombreuses années. Récemment, il a dépassé les 100 000 abonnés sur YouTube. Lorsque BZW War at the Capital s'est terminé, Sturry s'est confié sur sa carrière et sur sa vision du catch américain et français, au micro de Catch-Newz.
Tu ressors tout juste du show Banger Zone Wrestling. Qu'est-ce que tu en as pensé ?
« Ce qui était incroyable aujourd'hui, c'est qu'on a eu de l'énergie des quatre coins de l'Europe. J'ai vu des gens qui venaient de Suisse, de Lorraine, des Landes, j'ai vu des gens d'Espagne, des Pays-Bas, d'Allemagne qui étaient là et qui venaient justement assistet à cette grande fête du catch. On était à guichet fermé et Banger Zone Wrestling se porte de fait très, très bien grâce à son public et grâce à cette énergie. »
Et quel est ton rôle à la BZW ?
« Je suis là en qualité de commentateur, pour narrer aux côtés d'Antonin les histoires qui sont racontées par les incroyables athlètes sur le ring. Mon rôle se limite à ça, c'est déjà très, très bien. Je suis très content d'être aujourd'hui l'une des voix de Banger Zone Wrestling, d'être le lien justement entre l'audience et l'action dans le ring. C'est une prolongation totalement naturelle de mon effort, on va dire mon travail depuis une dizaine d'années déjà sur les réseaux sociaux. D'amener les gens à venir découvrir ce qui se passe dans nos salles en France, en Belgique. D'y découvrir les talents, d'être là, de les soutenir pour qu'un jour peut-être ils décrochent les étoiles. »
Qu'est ce que tu préfères justement dans ces shows de catch français ?
« Ce que j'aime avant toute chose au vu de mon quotidien que je passe principalement sur YouTube, sur Twitch, face à mes écrans et face à mes montages, ce qui me fait plaisir quand je viens, c'est de voir des gens, de voir les humains en vrai. De voir des connexions qui se font entre tout le monde en fait. Parce qu'il n'y a qu'une seule passion, le coeur vibre pour tous au rythme du catch. Et c'est cette énergie là qui est bien, qui donne un gros boost d'adrénaline. C'est vrai que quand on y a goûté, comme j'y ai goûté déjà il y a de nombreuses années quand j'ai débuté en 2007 sur les shows de catch en France, on finit toujours par y revenir parce que ça fait du bien, ça galvanise. »
Pourquoi as-tu créé une chaîne YouTube ?
« Mon arrivée sur internet c'est parce que je venais avant ça de ce milieu. J'ai été catcheur, j'ai été arbitre, j'ai été promoteur. Et ce qui nous manquait en fait c'était cette espèce de connexion faite avec les nouveaux médias, les réseaux sociaux, ce genre de choses là. Et quand je suis venu sur Youtube, mon ambition c'était pas pour moi. C'était de servir le catch pour que les gens viennent découvrir ce genre d'ambiance là principalement. »
Et concernant le catch américain et la WWE notamment, penses-tu qu'avec ta chaîne, tu as réussi à redonner cette passion du catch à beaucoup de personnes ?
« Je pense que c'est la WWE surtout, qui ont activé de nouveaux leviers, de nouveaux moyens pour conquérir un public, ça s'est beaucoup vu ces dernières années. Moi je suis très heureux aujourd'hui de ma position actuelle. C'est tout simplement de raconter ces histoires, de les narrer, de les analyser avec un ton un peu à la fois sérieux, à la fois décalé. Je ne vais pas dire j'ai ramené les gens. Je ne peux pas dire ça, ça serait impossible.
Le produit aujourd'hui est super bien. Moi je les ai toujours suivis, j'ai toujours eu mon oeil sur la WWE depuis que je suis gamin. J'ai toujours adoré regarder ce qu'ils font. Et même dans les périodes les plus dures où créativement ça a été moins chouette sur le ring, il y a toujours des phases un petit peu moins bien, un petit peu mieux. C'est d'avoir été là également et d'avoir, par le biais de ce que je fais sur internet, gardé les fans pour qui raccrochent les wagons. Et là c'est fou quand même de se dire l'année dernière il y a eu Backlash, cette année il y aura Clash in Paris. La France n'est plus désormais une terre occulte pour le milieu du catch international. C'est désormais the place to be. »
Tu as dépassé récemment les 100 000 abonnés sur YouTube. Quelle a été ta réaction sur le moment ?
« En fait le palier des 100 000 abonnés c'est un chiffre. Alors évidemment il y a une satisfaction, une fierté. Mais j'ai eu plus d'émotion au moment où j'ai atteint le palier des 10 années consécutives sur internet avec un rythme que certains qualifient d'assez fou. Mais pour ma part je ne le vois pas passer. Je suis toujours hyper enthousiaste à l'idée de proposer le contenu que je fais et de ne pas m'être arrêté finalement parce que j'y prends toujours beaucoup de plaisir. Et pour moi ce palier des 10 ans, au final il a mis plus de 10 ans pour avoir 100 000 abonnés, oui il y a la symbolique qui est forte.
C'est surtout à travers l'amour qui a été donné par la communauté qui te félicite pour ce palier que j'ai ressenti quelque chose. 100 000 abonnés je n'ai pas couru pour les avoir particulièrement. Je n'ai pas activé tous les leviers. Certains créateurs aujourd'hui sont bien devant et proposent quelque chose d'un petit peu plus historique. Moi je reste sur l'actualité, sur du contenu peut-être qui peut être considéré comme un peu plus périssable. Mais je suis très content et merci encore une fois pour tout l'investissement et toute la force que vous donnez parce que je ne serais probablement pas là sans vous. »
Et pour finir, qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui aimerait suivre le catch mais qui n'ose pas, pour qu'il franchisse le pas ?
« En fait on ne va forcer personne, déjà je ne vais forcer personne à regarder du catch. Ça peut vous plaire, ça peut ne pas vous plaire. Il n'y a pas de problème si vous ne comprenez pas les codes. Je serais peut-être le moins bon pour donner des conseils parce que mon papa m'a mis du catch à la télévision quand j'avais 4 ans. C'était les superstars du catch à l'époque sur Canal+. C'était l'époque des Hulk Hogan, des Macho Man, des Ultimate Warriors, de l'Undertaker qui débarquait et j'ai assimilé ça de la même manière qu'on regarde des dessins animés aujourd'hui. C'est-à-dire que mes héros d'enfance c'était Dragon Ball Z, c'était les Tortues Ninja et c'était le catch. Et en fait le catch m'a jamais quitté et m'a accompagné toute ma vie et de ce fait, intéresser quelqu'un de nouveau au milieu du catch, je serais peut-être le pire des exemples parce que je ne l'ai pas ressenti, je ne l'ai pas vécu.
Mais pour tous ceux que j'ai vu y mettre un jour à pied, c'est difficile d'en sortir, c'est difficile de s'en passer tellement. C'est à suivre semaine après semaine : désormais le spectacle est absolument partout, sur le ring et aussi un petit peu dans les coulisses évidemment. Suivez le catch, c'est incroyable, l'expérience en tout cas est folle et ne m'aura apporté que du bonheur dans ma vie. »
Crédit photo : Sturry
Recommandé pour vous